Histoires et poèmes gay de frahos
fesses luxuriantes
entre lesquelles se cache
la fente secrète du plus
joli vallon que je connaisse
je les écarte avec délicatesse,
petit à petit, comme si j'étais
tombé dans l'univers lilliputien,
et j'entrevois l'ouverture charnelle
aux lèvres aguichantes
et légèrement boursouflées
quartier de mappemonde
dont je rêve de rejoindre l'autre bout
tandis que tu dors profondément,
la mine paisible et bienheureuse
tel un athlète romain après sa victoire
je glisse un doigt dans l'entaille chenue
mais sens un nerf se rebeller
et je me rétracte aussitôt
puis, enduisant de salive mon index,
je recommence la péripétie
là, plus rien ne bouge et je respire,
comme imprégné de rosée,
ton trou, fermé jusqu'ici, répond par
un timide bâillement
offrant sa rosette coralline
tel un fruit qu'une simple chiquenaude
pourrait faire tomber
minou de mes tardives passions
antre tant décrié par les casseurs de pédés
et par moi-même, avant que je ne goûte
à ces plaisirs sulfureux et, naguère
encore, sanctionnés par la loi
ma langue parcourt ce lieu tant convoité
et je m'enivre de son odeur âcre de cendre
encore fumante, mêlée au parfum
légèrement écoeurant de sperme
dont les bourses que mes narines
effleurent regorgent
oh ! la belle moue qui se forme
prête à avaler d'une lampée
toute bite aventureuse
profitant de cette nouvelle générosité
j'y enfonce deux doigts sans hésiter
et ton cul se met à tortiller
et j'entends presque son chuintement
qui est comme un appel à la défonce
je t'entends souffler d'aise
le sourire à la bouche
les yeux toujours scellés
rêvant sans doute d'une royale orgie
car ton sexe s'allonge et durcit
tandis que je frotte le mien
contre ton cul tout moite
ô porte du plus brûlant
de tous les désirs
comme elle accueille ma bite
jovialement, amoureusement,
avec ces petits bruits de succion
qui laissent entendre ton envie
de te faire enculer
et ta bague de chair
m'avale jusqu'à la garde
l'enserrant comme
un serpent langoureux et ravi
puis, collant mes couilles
aux tiennes, toujours aussi pleines
toujours aussi nonchalantes
malgré le frottement de nos chairs
n'y tenant plus de ce désir affolant
je t'emplis les entrailles de mon foutre
et tu reçois mes secousses répétées
sans broncher, mais avec
tout de même une grimace de contentement
car tu poursuis dans ton sommeil
toujours aussi imperturbable
tes fantasmes oniriques
où des papiers géants
te caressent le corps
Albert Russo
à Gaetano Perozzo, né en 1964 à Lecce, Italie
Lun 3 déc 2012
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