Frahos

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Poèmes

Jeudi 6 décembre 4 06 /12 /Déc 15:55

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Même quand tu ne bandes pas,
Ta queue encor fait mes délices
Qui pend, blanc d'or entre tes cuisses,
Sur tes roustons, sombres appas.

 Couilles de mon amant, sœurs fières
À la riche peau de chagrin
D'un brun et rose et purpurin,
Couilles farceuses et guerrières,

Et dont la gauche balle un peu,
Tout petit peu plus que l'autre
D'un air roublard et bon apôtre
À quelles donc fins, nom de Dieu ?

Elle est dodue, ta quéquette
Et veloutée, du pubis
Au prépuce fermant le pis,
Aux trois quarts d'une rose crête.

Elle se renfle un brin au bout
Et dessine sous la peau douce
Le gland gros comme un demi-pouce
Montrant ses lèvres justes au bout.

Après que je l'aurai baisée
En tout amour reconnaissant,
Laisse ma main la caressant,
La saisir d'une prise osée,

Pour soudain la décalotter,
En sorte que, violet tendre,
Le gland joyeux, sans plus attendre,
Splendidement vient éclater ;

Et puis elle, en bonne bougresse
Accélère le mouvement
Et Jean-nu-tête en un moment
De se remettre à la redresse.

Tu bandes ! c'est ce que voulaient
Ma bouche et mon cul !
Une simple douce, peut-être ?
C'est ce que mes dix doigts voulaient.

Cependant le vit, mon idole,
Tend pour le rite et pour le cul
Te, à mes mains, ma bouche et mon cul
Sa forme adorable d'idole.
 
Paul Verlaine
Par frahos - Publié dans : Poèmes - Communauté : Plaisir des Yeux
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Jeudi 6 décembre 4 06 /12 /Déc 15:01

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O mes amants
Simples natures,
Mais quels tempéraments !
Consolez-moi de ces mésaventures
Reposez-moi de ces littératures,
Toi, gosse pantinois, branlons-nous en argot,
Vous, gas des champs, patoisez moi l'écot,
Des pines au cul et des plumes qu'on taille,
Livrons-nous dans les bois touffus
La grande bataille
Des baisers confus.
Vous, rupins, faisons-nous des langues en artistes
Et merde aux discours tristes,
Des pédants et des cons.
(Par cons, j'entends les imbéciles,
Car les autres cons sont de mise
Même pour nous, les difficiles,
Les spéciaux, les servants de la bonne Église
Dont le pape serait Platon
Et Socrate un protonotaire
Une femme par-ci, par-là, c'est de bon ton
Et les concessions n'ont jamais rien perdu
Puis, comme dit l'autre, à chacun son dû
Et les femmes ont, mon dieu, droit à notre gloire
Soyons-leur doux,
Entre deux coups
Puis revenons à notre affaire).
Ô mes enfants bien aimés, vengez-moi
Par vos caresses sérieuses
Et vos culs et vos nœuds régals vraiment de roi,
De toutes ces viandes creuses
Qu'offre la rhétorique aux cervelles breneuses
De ces tristes copains qui ne savent pourquoi,
Ne métaphorons pas, foutons
Pelotons nous bien les roustons
Rinçons nos glands, faisons ripailles
Et de foutre et de merde et de fesses et de cuisses.

Paul Verlaine

Par frahos - Publié dans : Poèmes - Communauté : bigay
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Jeudi 6 décembre 4 06 /12 /Déc 14:56
258.jpg  
Mes amants n'appartiennent pas aux classes riches :
Ce sont des ouvriers faubouriens ou ruraux,
Leur quinze et leurs vingt ans sans apprêts sont mal chiches
De force assez brutale et de procédés gros.

Je les goûte en habits de travail, cotte et veste ;
Ils ne sentent pas l'ambre et fleurent de santé
Pure et simple ; leur marche un peu lourde, va preste
Pourtant, car jeune, et grave en élasticité ;

Leurs yeux francs et matois crépitent de malice
Cordiale et des mots naïvement rusés
Partent non sans un gai juron qui les épice
De leur bouche bien fraîche aux solides baisers ;

Leur pine vigoureuse et leurs fesses joyeuses
Réjouissent la nuit et ma queue et mon cu ;
Sous la lampe et le petit jour, leurs chairs joyeuses
Ressuscitent mon désir las, jamais vaincu.

Cuisses, âmes, mains, tout mon être pêle-mêle,
Mémoire, pieds, cœurs, dos et l'oreille et le nez
Et la fressure, tout gueule une ritournelle,
Et trépigne un chahut dans leurs bras forcenés.

Un chahut, une ritournelle fol et folle
Et plutôt divins qu'infernals, plus infernals
Que divins, à m'y perdre, et j'y nage et j'y vole,
Dans leur sueur et leur haleine, dans ces bals.

Mes deux Charles l'un jeune tigre aux yeux de chattes
Sorte d'enfant de chœur grandissant en soudard,
L'autre, fier gaillard, bel effronté que n'épate
Que ma pente vertigineuse vers son dard.

Odilon, un gamin, mais monté comme un homme
Ses pieds aiment les miens épris de ses orteils
Mieux encore mais pas plus que son reste en somme
Adorable drûment, mais ses pieds sans pareils !


Caresseurs, satin frais, délicates phalanges
Sous les plantes, autour des chevilles, et sur
La cambrure veineuse et ces baisers étranges
Si doux, de quatre pieds, ayant une âme, sûr !

Antoine, encor, proverbial quant à la queue,
Lui, mon roi triomphal et mon suprême Dieu,
Taraudant tout mon cœur de sa prunelle bleue
Et tout mon cul de son épouvantable épieu.

Paul, un athlète blond aux pectoraux superbes
Poitrine blanche, aux durs boutons sucés ainsi
Que le bon bout ; François, souple comme des gerbes
Ses jambes de danseur, et beau, son chibre aussi !


Auguste qui se fait de jour en jour plus mâle
(Il était bien joli quand ça nous arriva)
Jules, un peu putain avec sa beauté pâle.
Henri, me va en leurs conscrits qui, las ! s'en va ;


Et vous tous ! à la file ou confondus en bande
Ou seuls, vision si nette des jours passés,
Passions du présent, futur qui croît et bande
Chéris sans nombre qui n'êtes jamais assez !
 
Paul Verlaine
Par frahos - Publié dans : Poèmes - Communauté : bigay
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Jeudi 6 décembre 4 06 /12 /Déc 14:46
257.jpg .
Un peu de merde et de fromage
Ne sont pas pour effaroucher
Mon nez, ma bouche et mon courage
Dans l'amour de gamahucher.

L'odeur m'est assez gaie en somme,
Du trou du cul de mes amants,
Aigre et fraîche comme la pomme
Dans la moiteur de sains ferments.

Et ma langue que rien ne dompte,
Par la douceur des longs poils roux
Raide et folle de bonne honte
Assouvit là ses plus forts goûts,

Puis pourléchant le périnée
Et les couilles d'un mode lent,
Au long du chibre contournée
S'arrête à la base du gland.

Elle y puise âprement en quête
Du nanan qu'elle mourrait pour,
Sive, la crème de quéquette
Caillée aux délisses d'amour

Ensuite, après la politesse
Traditionnelle au méat
Rentre dans la bouche où s'empresse
De la suivre le vit béat,

Débordant de foutre qu'avale
Ce moi confit en onction
Parmi l'extase sans rivale
De cette bénédiction!
 
Paul Verlaine
HOMBRES
1891
Gamahucher  Définition :  Exciter une zone érogène avec la langue, cunnilinctus ou fellation.
Par frahos - Publié dans : Poèmes - Communauté : blog sexe des amis
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Mercredi 5 décembre 3 05 /12 /Déc 16:02

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Tu es toujours une partie de moi

Mon ami, qui, définitivement parti

Il reste tant de choses dans mon esprit

Qui me ramène sans cesse vers toi

 

Retrouver le parfum de tes draps

La douceur de ta peau et de tes lèvres

Je voudrais retrouver les nuits brèves

Après le sexe, m’endormir dans tes bras

 

Six ans déjà, tu ne susurres plus à l’oreille

Les mots doux qui emplissaient ma tête

Mon ami qui est loin, plus de fêtes

Plus de rencontres, rien n’est plus pareil

 

Pas retrouvée l’entente qui nous unissait

Que sont devenus les bras qui me serraient

Deux inséparables nous étions devenus

La mort brutalement t’a enlevé à ma vue.

 

Frahos

Par frahos - Publié dans : Poèmes - Communauté : Gay infos
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