Dimanche 2 décembre
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15:48
Oh Zeus ! Toi qui es roi des dieux
Par ce grand aigle porteur
de foudre
Tu m'as fait enlever, sans une rançon
Phrygien, j'étais un adolescent heureux
Esclave, je ne suis plus qu'un
échanson
Serviteur, je n'arrive pas à m'y résoudre.
Pour moi, tu brûles d'un amour irraisonné
Tu inondes mon beau corps
musclé
Ton plaisir tu le prends contre mon gré,
Du plus profond de moi, la sève tu as tiré
Dans une coupe ce nectar tu as
récolté
C'est ce breuvage que tu aimes déguster.
Frahos
Par frahos
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Dimanche 2 décembre
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11:13
Paul Verlaine :
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Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d'amour qui suit la pente douce
Des fesses blanches jusqu'au bord de son ourlet.
Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous l'auteur cruel qui les repousse,
A travers de petits caillots de marne rousse,
Pour s'en aller où la pente les appelait.
.
Arthur Rimbaud :
.
Ma bouche s'accouple souvent à sa ventouse
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son lamier fauve et son nid de sanglots
C'est l'olive pâmée et la flûte câline
C'est le tube où descend la céleste praline
Chanaan féminin dans les moiteurs éclos.
Par frahos
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Dimanche 2 décembre
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10:39
Dans les fruits du
corps
tout est bon
La peau
le jus
la chair
Même les noyaux
sont délicieux
Misérables hypocrites
qui montez au lit
du pied droit
et invoquez le nom de Dieu
avant de copuler
De la porte
donnant sur le plaisir
vous ne connaîtrez
que le trou aveugle
de la serrure
Je peine à lire
les traités d'érotologie
La gymnastique m'ennuie
Si l'amour
n'était pas
création
œuvre personnelle
j'aurais déserté son école
Abdellatif Laâbi
Né à Fès en 1942
(Éditions de la Différence, 2003)
Par frahos
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Dimanche 2 décembre
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08:03
Ma queue éclatait sous tes lèvres
Comme une prune de Juillet
La plume au vent qu'on taille en rêve
N'est pas plus folle je le sais
Que la volage aux amours brèves...
Guillaume Apollinaire
Par frahos
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07:56
Extrait de Solitude
Je bande trop dans ma culotte
Je sors mon vit qui décalotte
Son champignon.
Être à midi, seul dans ma chambre,
En tête à tête avec son membre,
C'est du guignon !
Mon jacquemart me bat le ventre ;
Dans quelque chose il faut que j'entre,
Cul, bouche ou con.
Mais je ne vois pas ma voisine
Lançant son œillade assassine
De son balcon.
En vain Coco dresse sa huppe :
Dans la maison pas une jupe,
Pas un bonnet.
La pine au poing, pose équivoque,
À défaut de con, je t'invoque,
Veuve Poignet.
Grande Vénus masturbatrice,
Solitaire consolatrice
Des amoureux,
Puisque je manque de maîtresse
Accorde au moins à ma détresse
Tes plaisirs creux.
Prête-moi cette main adroite
Qui sait, d'une caresse étroite,
Saisir l'engin,
Et fait jouer la pompe à sperme
Entre ses doigts qu'elle referme
Comme un vagin.
Enseigne-moi, j'y suis novice,
Ce jeu que Tissot nomme vice,
Ce jeu caché
Que Cupidon enfant pratique,
Épointant sa flèche érotique
Loin de Psyché.
Les pieds appuyés au chambanle,
Lentement d'abord je me branle,
Et puis presto :
Je développe mon extase,
Ponçant mon pilier de la base
Au chapiteau.
Théophile Gautier
Poésies libertines
Par frahos
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